MORAL - On se détend de la meilleure façon qui soit. Oui voilà, parfait. Nous allons juste vous parlez d'un gentil garçon, tout à fait inoffensif. Oui un garçonnet qui en paraît plus de vingt et qui se prénomme Bambie. Oui tout cela est bien exacte.
Il doit y avoir un problème avec Bambie. Une chose qui ne colle pas, qui ne fonctionne pas. Une déficience encore inconnue aux yeux de nos chers scientifiques. une pathologie indétectable pour encore bien longtemps. Malheureusement, le besoin de l'a cerner se fait aujourd'hui de plus en plus pressant. Il est tout à fait dangereux de ne pas savoir identifier la personne qui se trouve devant nous. Dangereux et palpitant à la fois, il faut l'avouer. Oui, avec Bambie il y a un soucis. Lumière tamisée, brise d'été, son de jazz du bar d'à côté. Il fait chaud, il fait bon, il fait doux. Le ciel se trouve à cette heure-ci dégagé nous permettant de voir dans son entière majesté, le plafond de notre bonne vieille voile lacté. L'on se sent bien, là, assis dans ce divan que nous offre la ville. Haaa, Las Vegas ... J'ai entretenu avec toi un rapport bien intime, qui, au fil des ans se consolide toujours plus. Cela me fais grand plaisir tu sais. Malgré tout je dois te demander une chose : Apprécies-tu autant que moi notre proximité ? Une énième brise rafraîchis l'atmosphère. Tu as toujours sû comment me faire plaisir, toi ... Son des verres qui s'entrechoquent, rire d'amis de longue date, bruissement de robes des danseuses. Bruit de pas. Non ça ne colle pas, ça ne colle pas du tout à l'ambiance. Roulette exécutant son tour, explosion de joie, verre qui s'éparpille. Bruit de pas. Rats qui détalent, les ombres deviennent timides, la chair de poule apparaît. Bruit de pas. Homme qui s'avance, se plante devant moi, me regarde. Il agrippe ma bouteille d'une seule main, je grogne, il ne l'a lâche pas. Je secoue encore un peu, retrousse mes lèvres mais lui, ne lâche rien. D'un seul geste il me l'arrache, je grogne à nouveau, je tente de me soulever, agite le poing vers lui et lui, m'offre une autre bouteille. -La tienne était vide mon bonne ami. Je le toise du regard, approche sa bouteille de ma gorge sèche, j'en prends une gorgée. Elle est bonne, bien bonne. Il en a de la chance le petiot, je lui aurais bien collé mon poing dans la figure ! Cinq minutes se passent sans qu'il ne bouge. Je termine sa bouteille, il m'en tend de suite une autre. Là, j'attends de boire et détourne la tête. Il me saoul à rester debout, là, dans cette allée abjecte, fringué comme il est. J'ai l'impression de me retrouver en face d'un de ces bourgeois que j'entends grouiner pas loins. Ces bourgeois qui ne font que s'enrichir. Que valent vraiment un amas de ferrailles et de papiers ? Ils ont en tout cas plus de valeur qu'un mec comme moi qui a sacrifié sa vie pour son pays, pour vous messieurs les bourgeois ! Ce mec là, devant moi, est-il l'heureux élu qui comprit enfin tout ce que les pauvres gens comme moi ont fait pour eux ? Nan, je rêve. -Que me veux-tu ? -Rester près de toi. -J'suis pas gay désolé. Il sourit, j'ai l'air de blagué !? Moi je sais combien de ces aristos ne s'assument pas ! Bon OK, il a belle gueule ... A quoi je pense merde! J'ai encore mes deux mains voyons ! Enfin passons, il m'a l'air sérieux. Pourquoi pas, de toute manière je ne commande en rien les gens de cette ville. Je lui fais un rapide signe de tête. Même si j'accepte je n'ai pas forcément envie de causer avec lui. Il tasse alors les poubelles avoisinantes et après un semblant de siège créé s'assoit. Lui par contre va vouloir me parler, merde. Il regarde le ciel, d'un air pensif, ferme les yeux et commence, comme je le craignais : -Tu sais moi je me considère comme Terrien, je me sens chez moi partout où je vais. Super un manouche. -Je ne possède pas de nationalité et mes papiers sont des faux car je ne peux pas tout à fais aller contre le système. Et un immigré, quelle veine ! -Moi tu vois, je rêve de changer le monde, pour le rendre meilleur. ET UN PUTAIN D'IDÉALISTE DE MERDE, il me gonfle, mais sa bouteille est bonne. -J'ai compris depuis longtemps que pour pouvoir changer le monde il fallait être fort, très fort, ou bien charismatique. Comme je ne suis pas le second je ne peux compter que sur la force, un moyen archaïque certes, mais qui garantit le succès. Je me suis entraîné dur pour acquérir cette force, sans résultat. Je me suis vite rangé dans la moyenne, malheureusement. Je crois bien que j'ai vieillis alors, la poisse. -On ne peut pas tout avoir c'est un fait. Au lieu de me décourager, j'ai cherché un autre moyen d'obtenir cette force. Comme tu t'en doutes bien je l'ai trouvé, ce moyen .... Tient il ne parle plus. Bizarre, le moyen dont il parle, serait illégal ? -J'ai obtenu contre monnaie une sorte de drogue qui m'a permis de développer un pouvoir incroyable. Un pouvoir digne d'un Dieu. Tu te rends compte que je peux tout détruire et reconstruire à ma guise ! Je suis devenu Dieu, ce monde est miens ! Alors pourquoi j'ai peur, pourquoi ais-je toujours aussi peur de vivre ! Il se leva d'un coup sans crier garde et approcha de mon visage une seringue contenant une sorte de liquide bleu, tout près de moi. -Te te rends compte que grâce à cela je peux changer définitivement le monde ! Ce truc là tu vois, bah il n'y a pas besoin de courage pour le prendre, au contraire ... Donc tu vois ce truc, là, il est fait pour moi. Vous verrez je vais vous le reconstruire votre monde de merde! Et il partit, de grosses gouttes coulant le long de son visage. Un tantinet colérique ce petit. Un tantinet con aussi. Changer le monde, combien ont-ils été à dire de telles conneries ? Beaucoup trop à mon goût.
| TAILLE - Lui vous dira 1m69 parce que cey trop drôle ! Nous on estime qu'il mesure environ 1m76-78. POIDS - 69kg et il fait gaffe à respecter ce poids, oui pour la blague. CORPULENCE - Athlétique parce que ça entraîne grave de se faire courser par les flics. CHEVEUX - Châtain. PEAU - Bronzée. YEUX - Vert. STYLE - No style. PARTICULARITÉ - Des petites scarifications à quelques endroits intimes et des grains de beauté, à découvrir petit coquin. |