La notoriété d'Octavia est autant d'admiration qu'elle est de mépris. Ceux qui l'apprécient voient sa lutte pour se hisser seule dans une société où les femmes sont encore pour beaucoup cantonnées dans leur foyer et son talent indéniable dans son domaine, ceux qui ne l'aiment pas les manigances incessantes de son ambition toujours insatisfaite et sa condescendance flagrante envers tous ceux qui lui sont inférieurs hiérarchiquement. On la dit féministe, débauchée, vaniteuse, assoiffée de pouvoir...
La vérité c'est que rie de tout cela n'est vraiment faux, pas forcément vrai non plus. Octavia a du se débrouiller seule pour obtenir ce qu'elle a. Elle a trop payé pour être riche, trop couché pour avoir sa place, trop soudoyé, lutté, flatté, s'être tuée au travail et léché des culs pour avoir son poste, son renom et son argent, alors elle n'est pas prête de le partager. Elle n'est pas prête de faire confiance à qui que ce soit maintenant qu'elle a ne serait-ce qu'un peu de pouvoir alors que personne ne lui a jamais tendu la main. Elle garde ses élans de générosité pour sa propre personne et pour celle de son mari, pour quelques inconnus par caprice, quand ils l'amusent ou qu'elle se sent l'âme assez charitable pour une bonne action. Car maintenant, Octavia peut se permettre d'être capricieuse. Après avoir joué l'assidue, la lèche-cul, l'employée modèle pendant des années, elle peut se permettre de cracher sur le monde entier, de collectionner les automobiles de collection, et d'être orgueilleuse de ce qu'elle est, de ce qu'elle a, de sa beauté, de sa maison, de son mari, de sa place et de sa notoriété.
Alors elle l'est, capricieuse, intransigeante, moqueuse et bien au delà parfois. C'est par plaisir. Le plaisir d'être quelqu'un, d'être invitée dans les réceptions huppées de la ville, d'être une égérie du rêve américains. Elle le suce, elle le mord, elle le dévore jusqu'à l'os, elle l'engloutit comme engloutissent leur vie ceux qui savent qu'ils mourront bientôt car elle est persuadée que ce plaisir là, que ce renom là sera de courte durée. Dans le monde merveilleux de Las Vegas, soit on monte sans pitié, soit on tombe et on se fait piétiner. Elle ne veut pas plus, elle ne veut pas spécialement devenir directrice des studios Turner bien que l'idée soit appétissante, elle pense qu'elle est arrivée aussi haut qu'elle le pouvait et maintenant qu'elle en haut, elle n'attend plus que la chute.
Oh, elle n'en serait pas ruinée, loin de là, c'est une femme prudente qui prévoit et n'aime pas laisser au hasard ses petites affaires. Elle a des actions, des terrains et une villa, une collection d'automobiles qui vaudrait sans doute plus que tout le reste réuni, mais maintenant qu'elle connait le frisson grisant du risque, la gratification qu'apporte lutte acharnée et la félicitée délicieuse qu'elle goûte un peu mieux chaque jour, elle se sent incapable de retrouver une vie paisible, sans chambardements ni scandales et plus encore, ce dont elle incapable, c'est de se voir faner. Tous les jours elles l’écœurent, ces petites rides apparues au coin de ses yeux, de ses narines, ses joues qui commencent à tomber, à peine, mais elle les voie, tous les jours elle pense à ce qu'elle sera demain, l'image flétrie d'une beauté et d'une reconnaissance envolées. Non, elle ne le peut. Elle en est malade, elle s'en rend elle-même malade d'y penser si souvent, alors elle cherche dans les yeux le réconfort qu'elle attend, se savoir désirable, se savoir importante.
Encore un peu.
| TAILLE - 1m83 POIDS - 64kg CORPULENCE - Mince et bien formée. Pas une once de muscle cela dit. CHEVEUX - Non. C'est trop mainstream les cheveux. PEAU - Parfaite. YEUX - Bruns STYLE - Excentrique et élégant, parfois complètement déluré et provoquant. Elle conçoit elle-même ses vêtements et porte son travail de costumière sur elle. De costumière talentueuse, cela va sans dire. PARTICULARITÉ - Cils et ongles démesurément longs. Faux en général. Port de tête fier voire hautain. Maniérée. Toujours perchée sur des talons outrageusement hauts. |