MORAL - Le truc avec Vasiliy, c’est qu’il ne faut pas embêter de trop près ce qui lui tient à cœur, et même lui-même. Il n’est pas très complexe comme géant, pas pour autant idiot comme le penseraient certains.

Une masse de muscles sans cervelle, qui attaque quand on lui dit d’attaquer.

La plupart du temps, c’est la pensée des gens. Pour autant, Vasiliy est un violent qui se contient, un homme qui n’ira pas égorger une enfant pour le simple fait qu’elle a vécu. Malgré sa fidélité, il écoute sa raison, et si sa raison lui dicte de ne pas aller contre ses principes, il n’ira pas contre celle-ci. Après tout, Vasiliy est réputé d’à moitié fou.

Il se sait bon dans sa branche, il se sait en parti coincé dans son propre cercle vicieux. Y sort-il pour autant ? Non. Car Vasiliy a beau réfléchir avant de foncer, il se sait meilleur avec l’hydre, qui rend aussi la douleur plus supportable. Pou le moment, il ne peut faire autrement, il y a bien pensé, malheureusement.

Quant au reste, on serait surpris de ses mots. Son accent grave et son élocution hachée le rendent difficilement compréhensible, et on hausse parfois un sourcil à ses propos très rares. Car Vasiliy aime son humour, néanmoins on ne l’apprécie pas vraiment en retour. Excepté son penchant à effrayer ceux qu’il semble apeurer par son physique dans les limites du raisonnable - n’allons pas tuer d’un AVC mère-grand allons - le pitbull possède un humour à la limite du décent, et qui ne fait pas forcément rire. Vasiliy pratique l’autodérision, il raconte ses anecdotes sombres mais qu’il trouve divertissantes, seulement lui. Il peut se montrer tout aussi cynique qu’un peu idiot. Cependant, l’animal aime cet aspect de sa personne, car il surprend, et il apprécie lire la surprise sur les visages de ses interlocuteurs.

On ne croirait pas comme ça, mais Vasiliy peut avoir une grammaire et une syntaxe irréprochables. Étant légèrement flemmard, il ne le fait que lorsqu’il juge cela nécessaire. Et le grand homme sait différencier l’envie du besoin.

Le géant, sous ses dehors impassibles, comprend le monde qui l’entoure, et l’accepte, aussi sombre soit-il. Quand il le peut, il peut se montrer généreux, même si sa notion de la générosité est parfois incompréhensible. Vasiliy tuerait un ami, par respect, et pour abréger ses souffrances. Monstre de violence d’après certains, il connait sa réputation, et sait impossible de la changer. Il n’en a pas le pouvoir, le pitbull reconnait ses faiblesses et ses incapacités. C’est certainement son meilleur atout ; reconnaître ses torts et son infériorité dans des domaines où d’autres sont maîtres. Il se sait jaloux, possessif, drogué, condamné, dragueur, effrayant, mais point effrayé.

Venons en au reste. Je parle de ce reste là. Car si son sourire ressemble à celui d’un psychopathe fraîchement libéré, ce n’est pas pour rien. Il ne cache pas de mauvaises intentions, néanmoins Vasiliy apprécie le goût de l’adrénaline. Un combat n’est jamais perdu d’avance, à ses yeux. Et il avalerait toute l’hydre du monde pour mieux se surpasser. Lorsque quelque chose compte pour lui et dans d‘autres cas bien mystérieux, Vasiliy ne réfléchit plus, il devient animal, bestial. Il montre les crocs, ses yeux s’animent d’une nouvelle lueur d’intérêt. Et cet intérêt, personne ne souhaite l’obtenir. Il n’apporte rien de bon, excepté du poison. Cela fait de lui un atout majeur, pour les basses besognes. Car Vasiliy ne recule pas, il n’hésite pas. Et c’est ainsi que pour certains, il paraît ignoble.