NOM - comme nom de jeune fille, quincy & comme nom martial, rothschild.
PRÉNOMS - dahlia, le nom d'une ravissante fleur aux nombreuses pétales, esther le prénom de sa mère hystérique.
SURNOM - red diamond, car elle porte sans cesse une pierre écarlate autour du cou.

AGE - trente & un ans.
NÉ(E) LE - le huit novembre, en mille neuf cent trente-deux.

NATIONALITÉ - elle est anglaise comme son père, mais sa mère est d'origine française.
ORIENTATION SEXUELLE - asexuelle, elle préfère la romance au sexe.

SITUATION FINANCIÈRE - riche.
SITUATION MARITALE - mariée.

GROUPE DÉSIRÉ - turner studios.
RÔLE/POSTE/MÉTIER - actrice & comédienne.

1932, PARIS.

Aaron & Esther Quincy, mes parents.
Ils sont comme deux anges, qui rayonnent le jour et s’épanouissent la nuit.
Un couple parfait aux yeux des plus sots. Un couple ordinaire aux yeux des plus réalistes.
Elle est enceinte de moi. Il est un homme heureux.
Mais est-ce que cela va durer ?

La fin de l’année arrive et moi, je vois le jour. Mais mère ne comprend pas. Elle nie son erreur de façon exagérer. Car tous les membres de la famille sont les cheveux blonds comme le blé et les yeux clairs comme l’eau.
& moi je ne suis qu’une tâche noire parmi eux…

1935, PARIS.

Mon père a compris qu’il n’est pas réellement mon géniteur. Mais sa femme continue de nier son amour d’un soir. Elle devient folle. Elle se sent mal-aimée. Elle répète sans cesse qu’elle est laide ou même qu'elle ne mérite pas de vivre.
Elle pense que père ne l’aime plus depuis qu'il a comprit. Heureusement qu'il est du genre à pardonner facilement...  

Pourtant la vérité est là : mon vrai père est inconnu, & impossible de faire cracher le morceau à cette femme qui continue de cacher l’identité de son amant.

La couleur de mes cheveux pose tellement problème. Mes grands parents maternelles pointent leur fille du doigt.
Elle en devient hystérique. Dépressive. Névrosée.
Elle n’est plus rayonnante, elle n’est plus ravissante, elle n’est plus naïve.
C’est désormais, un ange déchu.

1937, PARIS.

Un premier jour de printemps, alors que les arbres reprennent leurs couleurs, que le ciel s’éclaircit. Ma mère prend la décision de s’éteindre de ces propres mains.
Étalée sur le sol, le regard mi-clos, le teint pâle. Elle a mit fin à ses jours juste devant mes yeux d’enfant. A l'aide d'une simple solution mortelle. Le verre est encore près de sa main droite...
Je suis troublée de porter le prénom d’une suicidaire…

Mon père décide de prendre soin de moi, tout seul. Il m’aime malgré que nous n’ayons pas le même sang. & j’en suis ravie.

1940, LONDRES.

C’est la seconde guerre mondiale.
« Il vaut mieux la fuir que la subir. » Me dit mon père, après que nous nous sommes installés dans un nouveau foyer. Je suis trop ingénue pour comprendre, mais je sais que le monde va mal.

1943, LONDRES.

Je me passionne pour le théâtre. Mon père m’encourage. Pour me faire plaisir, il se prend la peine de me payer un professeur. Ce dernier m’avoue tout de suite que je n’ai aucun talent dans ce domaine.
Mais il est attaché par ma naïveté et mon envie d’apprendre. Il me forme, même si je suis novice et compte faire de moi une bonne comédienne.

L’enseignement est parfois douloureux. Je suis obligée chaque jour de rire, crier, pleurer comme pour de vrai, dans le jardin, pendant que les voisins sortent pour faire une balade.

1945, LONDRES.

J’ai enfin fait mes preuves devant plusieurs spectateurs. Je suis plus passionnée que jamais.
Mon maître est fier de notre dur labeur. Il me conseille de faire de ma passion, une carrière.

& La guerre est enfin terminée. Mon père est enfin rassuré. Lui qui s’est toujours soucié de l’actualité. Le stress et l’angoisse s’envolent petit à petit.

1951, SAN FRANCISCO.

Mon père veut se rapprocher de nouveau de sa famille. Il souhaite que je rencontre mes grands parents, ma tente, mes cousins.
Le déménagement m’a éloigné de mon professeur de théâtre. Mais il est certain que je peux continuer mon aventure sans lui.

Arrivée aux États-Unis, j’apprends à faire la connaissance avec cette nouvelle famille.
Mais je reste à jamais cette tâche noire…
Père et moi nous nous sommes fait la promesse de garder ce secret.

1952, SAN FRANCISCO.

Je me rapproche de mon cousin Russel.
J’en tombe secrètement amoureuse, même si nous n’avons pas de lien de sang, le révéler n’apportera que la douleur dans la famille.
Il est mon premier amour.

C’est un jeune homme qui étudie la médecine.
Quand à moi, je suis rentrée dans une grande école des Arts du spectacle.

1956, SAN FRANCISCO.

Russel m’annonce son mariage.
Je décide d’enterrer tout doucement mes sentiments vis-à-vis de lui.
Nous nous éloignons un moment, pourtant, je m’efforce à garder contact : je tiens à lui comme à un frère.

1958, LAS VEGAS.

Ma véritable carrière ne commence que maintenant.
J’ai été repérée par un réalisateur des studios Turner. Son nom est Vincent Sid Rothschild. Sa personnalité m’effraye, mais m’attire étrangement.
Grâce à lui, j'ai pu tourner dans quelques films de qualités.
Grâce à lui je deviens célèbre sur scène au théâtre, mais également sur grand écran au cinéma.
Je lui dois beaucoup.

1960, LAS VEGAS.

Russel me rend souvent visite. Lui aussi habite dans les parages de Las Vegas. Mais il se met à l’écart de sa femme, & de son petit garçon de deux ans à peine.
Je le trouve plutôt étrange ces derniers temps.
Puis il m’avoue en secret qu’il n’est plus le même. Il a plus confiance en lui, mais il se sent moins humain.

Ainsi, cette drogue appelée « hydre » entre dans ma vie.
Comme un petit obstacle qui finalement s’agrandit peu à peu.
Car quelques mois plus tard, Russel décède. Son corps ne supportait pas la substance. Un grand choc émotionnel... Je finis par détester ce misérable produit.

1962, LAS VEGAS.

Vincent me demande en mariage. Cet homme est imprévisible. Pourtant il a su voler mon cœur en un éclair. L’amour n’est absolument pas contrôlable…
Je suis désormais son actrice favorite, mais également sa femme bien-aimée.

1964, LAS VEGAS.

Je voue encore une haine pour l’hydre et son trafic très répandu ici. Pour moi, cette drogue forme un piège, un cercle vicieux.
Bien qu’elle permette le changement de certaine vie, j’ai l’étrange impression que personne ne voit son mauvais côté. Le danger est pourtant possible…
Je ne veux plus revoir quelqu’un mourir pour cela…