NOM - Malcolm.
PRÉNOM - Keenan.
SURNOM - Keeny.
AGE - Quatorze ans.
NÉ(E) LE - 4 mai.
NATIONALITÉ - Américaine.
ORIENTATION SEXUELLE - Inconnue.
SITUATION FINANCIÈRE - Aisée.
SITUATION MARITALE - Célibataire.


GROUPE DÉSIRÉ - Citoyen.
RÔLE/POSTE/MÉTIER - Collégienne.


POUVOIR - Contrôle du monde des rêves.
DESCRIPTION -

EMPLOI DU DON AVEC UN PARTICIPANT;
C'est ce qui a fait officieusement la fortune de la famille Malcolm. L'enfant est capable d'inviter un participant consentant dans ses rêves. Bien qu'elle soit maitre du jeu elle laisse les commandes à son invité. Dans la plupart des cas, les intervenants souhaitent la présence à leurs côtés d'un parent décédé, de la gloire, ou de la toute puissance. Le rêve dure une trentaine de minute. Le délai ne peut être dépassé au risque que le songe devienne incontrôlable et que l'imaginaire créé devienne folie.
Attaque; Bien qu'elle n'en ait jamais eu l'utilité jusqu'à présent, Keenan peut reprendre les rennes et faire du rêve un fabuleux et terrifiant cauchemars. Elle ne peut cependant pas entrainer qui elle veut dans ces derniers. En effet, les victimes doivent être consentantes. Il s'agirait donc bien plus d'un piège élaboré que d'une attaque fortuite. Là encore le délai ne peut dépasser une trentaine de minute. Le temps imparti est cependant assez long pour perturber psychologiquement la victime pendant quelques jours.

EMPLOI DU DON SEULE;
Bien qu'elle l’utilise dans la majorité des cas avec un participant, il arrive à Keenan de se réfugier dans le monde dont elle a l'emprise. Il lui arrive de rêver voler, voyager, ou vivre d'exceptionnelles aventures. Le temps imparti est plus long au fait qu'il ne concerne aucun participant. En effet, il peut durer toute la nuit. Cependant, elle est limitée dans son utilisation au même titre que l'autre : pas plus de deux prises dans le mois.
Défense; Il est possible pour Keenan de se réfugier fortuitement dans son rêve lors d'une agression ou une tentative d'utilisation forcée de son don. La défense peut sembler désuète puisque le corps n'est pas protégé. Cependant l'esprit reste hors d'atteinte jusqu'à son réveil. Ceci explique la présence d'un cachet d'Hydre dans son sac bien qu'elle ait conscience du danger physique de son utilisation, bien moins sécurisante qu'une injection par intraveineuse lente.


FRÉQUENCE DE PRISE DE L'HYDRE -
• Le pouvoir s'épuise après l'utilisation.
• La dose doit être prise par intraveineuse lente au vu de son anatomie.  
• Elle a toujours un cachet, dont la posologie est adaptée à son âge, dans son sac.
• Elle ne peut supporter plus de deux prises dans le mois, à intervalle de deux semaines, au risque de subir des dommages psychologiques et physiques importants.

HISTOIRE -

La jeune fille est née d'une mère institutrice et d'un père médecin. Rien de bien original dans les années 60. La mère s'est juste un peu barrée quelques années après la naissance de Keenan et le père, effondré par la rupture, a dû s'habituer à un niveau de vie plus cohérent avec ses revenus devenus très faibles. Pourtant, Keenan reconnaissait en son père de grandes qualités intellectuelles. Les erreurs de diagnostique dans son cabinet étaient rares mais son incapacité à lever la tête suite au départ de sa femme a dissuadé ses clients les plus fidèles à venir consulter. Il lui était donc devenu impossible de rembourser le prêt du cabinet médical et de ses instruments. La famille se retrouva dans une situation dramatique où les repas n'étaient pas quotidiens et où la protection de l'enfance menaçait de retirer l'enfant unique de la famille. Keenan n'avait que dix ans. À cet âge, il est dur d'admettre qu'on ne doit sa survie qu'à soi-même.

L'avenir se voulut plus radieux bien que les péripéties dramatiques continuèrent à affecter les Malcolm. C'est à lui suite du "cadeau" d'un vieil ami que leur vie misérable fut bouleversée : un mystérieux cachet. Le père, bien qu'affaiblit pas les aléas de la vie, connaissait les effets et les dangers de ce poison. Pas sa fille. À dix ans, malgré un esprit éveillé, les bêtises ne sont pas exceptionnelles. Celle-ci fut particulièrement grave. L'Hydre est connu pour causer la mort aux plus faibles ou au mieux d'ignobles douleurs lors de la première prise. Il n'est donc pas difficile d'imaginer que la petite tomba rapidement à terre. son père intervint aussitôt pour faire vomir de force sa fille. Le diagnostic était facile à établir après tout : un cachet dangereux qui ne se trouvait plus sur la table et sa fille agonisant au sol. Le plus gros de la substance fut évacué de justesse. Malgré tout, le poison avait eu le temps de commettre quelques dégâts. La température monta et les convulsions suivirent rapidement. Il n'est pas nécessaire de décrire la terreur dans laquelle fut le père. sa fille unique, il ne lui restait plus que ça. Cependant, aller à l'hôpital causerait leur perte. Pourquoi avait-il cette drogue chez lui ? Comment avait-il pu la laisser à disposition de sa fille de dix ans ? On allait le lui prendre. son bébé. sa fille. la plus belle chose qu'il lui soit arrivé. La baffe la plus forte qu'il ait pris dans la vie. À cet instant, le papa incapable redevint le médecin compétent de jadis. Tous les soins furent donnés à la jeune fille dont l'état de santé s'améliora au bout du troisième jour. Lorsque le père la questionna, soulagé, sur ces occupations durant cet effroyable moment, elle répondit : je rêvais et mes rêves obéissaient.

Keenan était devenu une des leurs. Cela affecta particulièrement le père. Il connaissait les dangers de la substance. sa fille avait survécu in extremis. Il en tremblait encore. Et encore, il n'avait encore rien vu. Bien que le médecin ait repris du poil de la bête et assurait à sa fille un nouveau départ, Keenan se refusait à attendre des mois que la situation s'améliore. Malgré son jeune âge, elle était bien décidée à prendre les choses en main pour assurer à la famille Malcolm un avenir beaucoup plus doux. Cette mésaventure devait servir. Elle devait avoir un sens. Cette souffrance endurée par le père et la fille ne devait pas être vaine. Il devait y avoir quelque chose à tirer de ce pouvoir. Une nouvelle baffe vint frapper le fatigué médecin. Quant à Keenan, elle gagna en confiance en elle et en maturité. L'idée de monnayer son pouvoir vint lors de la lecture d'un article de faits divers. Un homme avait trouvé la mort suite à la prise d'une drogue quelconque. Cet homme d'affaire cherchait désespéramment à retrouver son fils décédé dans les premières années de sa vie. « s'il avait fait appel à moi, peut-être aurais-je pu » pensa-t-elle tout haut. L'idée ne la quittait pas. Elle avait trouvé.

Bien évidemment, la manière d'introduire un participant dans ses rêves ne coulait pas de source. Ce sont d'innombrables essais avec son père qui permirent cet exploit. Conscient que sa fille ne se poserait pas de limites suffisantes pour assurer son bien-être, il fixa la durée des consultations et leur nombre dans le mois. Le médecin commença a en parler par-ci, par-là, à des clients hantés par leur passé. Il était certain que parler avec un défunt ou revivre l'échec pour mieux l'extérioriser ne pouvait qu'être bon pour certains de ses patients. C'est un riche homme d'affaire qui fut le premier à tenter l'expérience. Il avait eu connaissance du pouvoir de la jeune fille. Par quel intermédiaire ? Cet homme avait refusé de répondre. Quoi qu'il en soit, il mit gros pour espérer pouvoir étreindre une dernière fois sa femme, décédée d'un cancer l'année précédente. Ce fut le début de la fortune et de l'inquiétude. Car malgré l'insistance du père à garder restreint le nombre de personnes au courant de l'entreprise familiale, il est certain que certaines personnes mal intentionnées pourraient abuser de ce don.

La vie des Malcolm changea du tout au tout. L'argent n'était plus un soucis et l'achat d'une maison put se faire. Ils vivent à présent dans un quartier aisé sans être trop tape à l’œil. Keenan a pu souffrir une scolarité dans une école privée et son père un cabinet flambant neuf. Le bonheur aurait pu être parfait si la croissance de la jeune fille ne s'en trouvait pas affectée. Elle avait peu grandit et alors qu'un corps de femme devrait commencer à se former, elle ne voyait qu'une gamine de 11 ans en face d'elle. Keenan refusa de pleurer sur son sort et sortit à la remarque de son père : on n'a rien sans rien.